20/01/2012: aucune recherche scientifique menée sur la faune des mangroves de RDC.

RDC : aucune recherche scientifique menée sur la faune des mangroves

Seul un rapport préliminaire présentant l'identification des espèces des tortues dans les eaux côtières congolaises a été réalisé depuis 2000, a-t-il indiqué.

Ce spécialiste relève que quelques données fauniques signalent les macro-invertébrés: des crabes et crevettes, tandis que pour des poissons: des barracuda, capitaines, perche grise, requin et sole.

Pour les reptiles, on y dénombre des crocodiles varons, serpents et trois espèces de tortues marines qui viennent pondre pendant la saison des pluies, à savoir entre les mois d'octobre et février sur la plage de côte atlantique, dans tous les 40 km de celle-ci.

Il s'agit de la tortue olivâtre, la tortue verte et la tortue luth.

Quant à la faune avienna, elle est représentée par le héron cendrée, le héron goliath, la cigogne, le cormoran, l'ombrette, le canard siffler, la pintade.

L'espèce phare des mangroves, le lamantin, est donc emblématique. Il est le symbole de cette ère protégée confirme Paul N'Lemvo.

Ce mammifère peut consommer 60 kgs de jacinthe d'eau par jour, contribuant, sur le plan écologique à l'élimination de cette peste aquatique qui colonise excessivement les plans d'eau.

Espèce à valeur économique, le lamantin aquatique est fort menacé d'extinction par braconnage.

Source: http://www.afriquinfos.com/articles/2012/1/20/afrique-centrale-194965.asp

RDC : un appel à la protection de tortues marines du parc des Mangroves

Selon M. N'Lemvo, chercheur à l'ICCN, une étude d'identification et une opération de marquage de ces tortues s'imposent car cette faune herpétologique à carapace osseuse attire la population puisqu'elle peut facilement coûter 50 USD tandis que la tortue luth, dermochelys coriace peut être vendue à 70 USD.

Le Parc marin des mangroves qui a la charge d'assurer la protection du biotope spécial du littoral atlantique, le lamantin, la tortue et la forêt des mangroves à palétuviers, est dépourvu, depuis sa création en 1992, d'équipement adéquat devant permettre de faire l'inventaire de la faune et de la flore de cette réserve.

Les responsables de ce site déplorent également le manque de moyens financiers devant permettre l'exécution du programme des activités sur le terrain face aux pressions anthropologiques importantes ainsi que l'identification et le dénombrement des espèces d'oiseaux en vue de dresser une liste définitive de l'avifaune de la réserve et de fournir des données biologiques viables.

Pour le scientique congolais N'Lemvo, la mise en valeur du parc constituerait la base pour la participation de la RDC au plan d'action pour la protection du milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

L'intervention dans ce plan porterait entre autres sur la lutte contre les érosions, la formation du personnel dans le domaine spécialisé de la conservation des zones humides et des tortues marines pour une bonne gestion de ressources vivantes de la réserve ainsi que sur l'inventaire de principales sources émettrices des polluants industriels et domestiques.

Il a souligné qu'il est souhaitable, pour comprendre les particularités de la gestion d'une zone marine et côtière, que le gouvernement de la RDC mette en oeuvre une stratégie pour la formation du personnel technique et scientifique en la matière, notamment l'éducation méthodologique et la sensibilisation du public à la question de la préservation de l'écosystème des mangroves.

Le Parc marin des Mangroves a rappelé Paul N'Lemvo, a été créé à la suite des études menées par des experts de l'UNESCO et du gouvernement de la RDC. Le site s'étend sur une superficie de 66. 000 ha et sur une bande côtière de 40 km zone de ponte. Le site est inscrit sur la liste des sites de la Convention relative aux zones humides d'importance internationale.

Source: http://www.afriquinfos.com/articles/2012/1/20/afrique-centrale-194970.asp